Note :
http://www.myspace.com/theexnl
Origine du Groupe : Ethiopia , Netherlands
Style : World , Jazz Fusion , Experimental
Sortie : 2006
Tracklist :
01/ Ethiopia Hagere
02/ Sethed Seketelat
03/ Eywat Setenafegagn
04/ Che Belew Shellela
05/ Aynamaye Nesh
06/ Aynotche Terabu / Shemonmwanaye
07/ Musicawi Silt
08/ Tezeta
09/ Almaz Yeharerwa
10/ Tezalegn Yetentu
11/ Aha Begena
Le goût prononcé des infatigables The Ex (25 ans de carrière, plus d'une vingtaine d'albums, un nombre incalculable de concerts) pour les rencontres musicales improbables n'est pas nouveau (on se souvient, entre autres, de leurs albums avec Tom Cora). Cette curiosité les a amenés depuis quelques années déjà vers l'Afrique, comme en témoigne ce disque.
A l'initiative passionnée de leur guitariste et membre fondateur Terry Ex, grand connaisseur et défenseur des musiques d'Afrique de l'Est, le groupe enregistre déjà quelques tournées en Ethiopie. Suffisamment pour qu'il devienne un véritable ambassadeur pour les grands musiciens de ces contrées offrant même à certains de nouvelles carrières artistiques sur scène et sur disque. "Moa Anbessa", leur dernier album (mi-live mi-studio) est l'illustration parfaite de cette démarche et vient couronner leur récente tournée avec l'Ethiopien Getatchew Mekuria. Ce monsieur surnommé le négus du sax (rien que ça) est dépositaire du Shellele, genre assez virulent qui lui fut inspiré par des chants guerriers traditionnels. Tout au long de ce disque composé d'adaptations plus ou moins libres de grands thèmes éthiopiens, Getatchew mène la danse avec son jeu puissant et son style très personnel (notamment un vibrato démentiel) qui se marie parfaitement avec les sonorités punks des Hollandais. A aucun moment la rencontre de ces deux mondes ne semble bancale, Getatchew Mekuria et The Ex ayant parfaitement réussi à mixer leurs univers, en particulier sur des morceaux comme "Almaz Yeharerwa" et "Tezalegn Yetentu" où le chant crié typiquement "exien" de GW SoK alterne avec les phrasés de Getatchew. C'est terriblement efficace et certains morceaux nous emmènent dans des transes débordantes d'énergie (il faut dire que ce joyeux big band compte 10 musiciens !) Voila, tout ça est chaud, puissant et hautement jubilatoire. On est bluffé par la vitalité que le septuagénaire insuffle à sa troupe punk d'un jour. Et puis, ce disque est aussi un bel objet édité sur Terp (le remarquable label de Terry Ex) et accompagné d'un copieux livret retraçant l'ensemble de la carrière du musicien éthiopien.
Cyril Lacaud
From Wikipedia :
Gétatchèw Mèkurya s'initie jeune aux instruments traditionnels éthiopiens tels que le krar et le mèssengo, avant d'opter pour le saxophone et la clarinette. Adolescent, il commence sa carrière en 1948 au sein du Municipality Band d'Addis-Abeba et intègre le fameux Police Orchestra en juillet 1964 au sein duquel il accompagne les chanteurs Alèmayèhu Eshèté, Hirout Béqélé et Ayaléw Mèsfin[1]. Il a compté parmi les premiers musiciens à jouer une version instrumentale du chant guerrier éthiopien Shellèla . C'est avec la sortie de l'album Negis of the Ethiopian Sax que Mekuria s'est fait connaître sur le plan international comme l'un des musiciens les plus importants de l'Éthio-jazz. Il a fait une longue carrière au sein de plusieurs des grands orchestres de la capitale éthiopienne. Il vit toujours à Addis-Abeba et se produit régulièrement au Sunset Bar du Sheraton.
De 1974 à 1994, il est professeur de musique des orchestres de police d'Addis Abeba où il vit toujours actuellement .
Collaboration avec The Ex :
Depuis 2004 il collabore régulièrement avec le groupe post-punk The Ex, qui l'a invité à jouer lors de son concert anniversaire à Amsterdam. En retour, Mekuria a demandé à The Ex de participer à son album Moa Anbessa de 2006. The Ex et Mekuria ont fait une tournée ensemble aux Pays-Bas, en Belgique et en France en 2006 et 2007.
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